Dans un monde où concilier famille et carrière semble être un défi constant, certaines personnes se démarquent par leur capacité à naviguer avec succès entre ces deux sphères de leur vie. C’est le cas de Marie-Josée, une entrepreneure inspirante qui incarne parfaitement cette harmonie entre vie professionnelle épanouie et engagement familial. Son parcours remarquable et sa philosophie de vie font d’elle une source d’inspiration pour de nombreux entrepreneurs en quête d’équilibre. Le MAG, un magazine français dédié aux entrepreneurs, dans lequel elle écrit une chronique mensuelle, a tenu à l’interviewer pour découvrir les secrets de sa réussite.

Marie-Josée, tu écris dans la revue, LE MAG pour entrepreneur, sous la couverture Maman-Carriériste.  Pourquoi Maman-Carriériste?

Parce que j’ai toujours voulu contaminer les gens positivement. Trop souvent, j’ai entendu des femmes autour de moi dire qu’elles auraient aimé, elles aussi, avoir beaucoup de succès en mariant famille-carrière ou encore me dire que j’étais « chanceuse ». Trop souvent, les jeunes femmes pensent qu’elles doivent faire un choix entre la famille ou la carrière. C’est dommage! En passant, je ne suis pas chanceuse… mais privilégiée. Je tiens à le préciser, car ma vie, je l’ai bâtie de A à Z, je ne l’ai pas gagnée à la loto.

Penses-tu représenter un beau modèle pour ces femmes?

Honnêtement, oui! On m’a souvent dit que je suis un beau modèle, que je suis un bon exemple de la maman épanouie et de la carriériste accomplie… un modèle à suivre. C’est vrai que j’ai toujours su donner une grande place à ma famille et à mon couple, tout en me bâtissant une belle carrière.

Crois-tu représenter un beau modèle pour tes enfants?

Cela a toujours été mon plus grand souhait… et je pense que je le suis. Mes enfants sont épanouis et heureux, donc c’est bon signe!!! Je regarde mes grands qui croient en leur avenir et qui mettent les choses en place pour se réaliser. Ils se respectent aussi beaucoup dans ce qu’ils sont et dans ce qu’ils croient être bon pour eux. Quant aux jumeaux, malgré leur plus jeune âge, ils sont vraiment conscients de la vie, des gens, de ce qui est bon ou pas. Ils ont un excellent jugement et une bonne image d’eux-mêmes. Alors pour répondre à ta question, je pense en effet être un beau modèle pour mes enfants.

Quelle est ta plus grande force?

Ma capacité à gérer mes priorités et à ne jamais les perdre de vue. Je m’adapte aussi super rapidement à toutes les situations et je suis capable de me « virer sur un 10 cents » quand il le faut. Je vis toujours selon mes valeurs que je ne perds jamais de vue.

Quelle a été ta plus grande faiblesse?

Ne pas toujours avoir su bien m’entourer et laisser des gens entrer dans ma vie alors qu’ils n’auraient pas dû. Je fais confiance très facilement et j’ai un côté « sauveur » peut être un peu trop prononcé. J’ai la fâcheuse tendance à croire que tout le monde est bon et gentil. J’ai donc dû apprendre à imposer mes limites.

Qu’est-ce qui a contribué à ta réussite?

Le « believe it ». Quand on croit en quelque chose, on prend les moyens pour réussir. Parfois, il faut avoir la foi, car la vie se charge de te mettre au défi afin d’ébranler tes croyances. Les chemins sont souvent sinueux et il devient alors plus facile d’abandonner. Il faut se concentrer sur son « vrai pourquoi », lequel doit être très clair et très fort si on veut avoir le courage de persévérer contre vents et marées. Un ami m’a souvent répété : « Tu deviens ce que tu crois et ce que tu sèmes… » C’est une sage phrase que je n’oublie jamais.

As-tu subi des échecs dans ta vie?

Oh! que oui… En fait, j’ai vécu de gros échecs et de beaux succès. La force d’une personne réside dans sa capacité à rebondir et à s’adapter. Donc, je peux dire que je suis une personne forte. On dit souvent qu’après la pluie vient le beau temps; eh bien, c’est aussi vrai dans la vie. Une vie sans embûches et sans mouvement doit finir par devenir monotone; les mauvais moments font apprécier les bons. Et quand on apprend d’une erreur, on ne la commet pas une deuxième fois. La vie est un processus. L’important est de grandir, de s’épanouir et d’être en cohérence avec « notre pourquoi », nos valeurs et nos désirs les plus profonds.

Andréanne, de ton côté, considères-tu ta mère comme un beau modèle?

Oui, vraiment, et pour plusieurs raisons. Pour commencer, elle démontre à tous qu’une femme peut être bien plus qu’une mère ou une entrepreneure, qu’elle peut être les deux en même temps. En plus, elle ne se contente pas seulement d’être les deux, mais d’y être à fond! Selon elle, si tu souhaites faire quelque chose, tu n’as qu’à le décider, à te mettre en action et à foncer. Tout ce à quoi elle touche, elle le réussit!

Qu’est-ce que cela t’a apporté concrètement de vivre dans un environnement comme celui-là?

Tout d’abord, je crois que cela m’a permis de devenir beaucoup plus mature plus rapidement. J’ai aussi développé une conscience et une sensibilité sur divers sujets, dont la majorité des jeunes de mon âge n’ont même pas conscience de l’existence. J’ai également appris très jeune à me fixer des buts et à y consacrer les efforts nécessaires pour les réaliser. Ce n’est pas pour rien que je suis devenue propriétaire de ma propre maison à l’âge de 21 ans… mon premier grand rêve. Je n’ai pas beaucoup d’amis qui ont eu ce privilège. Maintenant, je souhaite devenir propriétaire d’un immeuble locatif avant mes 25 ans.

Qu’entends-tu par « j’ai développé une conscience et une sensibilité sur divers sujets »?

Pour commencer, ma mère est une personne ultra-positive, alors peu importe ce qui arrive, il y a toujours une raison et une façon pour elle d’entrevoir un côté positif à toutes les situations. Elle est la seule personne que je connaisse qui réussisse cela à tout coup. J’ai aussi commencé à assister à des conférences assez jeune et j’ai eu la chance de voir certains des plus grands conférenciers de ce monde : Tony Robbin, Niurka, Mike Ferry, David Long, Ron Cronin, Isabelle Fontaine, Pierre Lavoie, Bill Pipes (le mentor et le grand ami de ma mère), pour ne nommer que ceux-là. Je lis aussi beaucoup de livres sur des sujets tels que le développement personnel et la psychologie des affaires. Écouter ma mère « coacher » ses clients des heures et des heures m’a également beaucoup appris.

As-tu déjà eu l’impression que ta mère donnait trop d’importance à sa carrière?

Non, au contraire! Sinon, je n’aurais pas suivi ses traces. Et je suis certaine que lorsque j’aurai des enfants à mon tour, je pourrai être une maman disponible tout en continuant de bâtir ma carrière. Je l’ai vu faire et j’ai bien compris que tout est une question d’efficacité et de priorités.

Qu’admires-tu le plus chez ta mère?

J’admire le fait qu’elle ait été capable de se bâtir une carrière vibrante tout en demeurant une maman présente. Nous n’avons manqué de rien et surtout pas d’attention ni d’amour. Elle arrive à faire un million de choses en même temps, en plus d’être présente pour nous, sa  famille, ainsi que pour ses amis. Mais ce que j’admire le plus, c’est qu’elle aime vraiment ce qu’elle fait, elle a toujours la tête pleine d’idées nouvelles pour pousser sa carrière à un autre niveau. C’est une vraie passionnée!

As-tu l’intention de suivre son exemple?

Oui, certainement que je veux suivre son exemple, qui ne le voudrait pas? Je suis d’ailleurs sa partenaire d’affaires. Mais ce que j’aimerais vraiment pouvoir faire de mon côté, c’est de devenir un modèle pour les jeunes qui veulent se lancer en affaires. On me demande souvent si je ne me trouve pas trop jeune pour faire ce que je fais. Mais sérieusement, pourquoi est-ce que je devrais me trouver trop jeune? Parce que j’ai 23 ans et que j’occupe un emploi rempli de responsabilités? J’ai l’audace, le courage et des connaissances que bien des gens plus âgés pourraient envier. Je suis certaine que beaucoup de jeunes, comme moi, souhaitent se lancer en affaires, mais n’osent pas à cause du jugement des gens. On ne devrait pas avoir à attendre un certain âge avant de se bâtir la carrière de ses rêves; on devrait tout simplement mettre les choses en place pour pouvoir y arriver dès maintenant. « Just do it ! »

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